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PLAN DE PRISE EN CHARGE DE L’ANAPHYLAXIE À L’ÉCOLE

1. Vue d’ensemble

Il y a dans notre école plusieurs enfants et employés atteints d’allergies pouvant leurs êtres fatales. Certains ont une allergie aux piqûres d’insectes mais la plupart souffrent d’allergies alimentaires. Les personnes allergiques aux aliments peuvent subir une réaction potentiellement fatale en consommant une très petite quantité de l’allergène auquel elles sont sensibles. L’exposition à des allergènes par la peau ou par inhalation peut provoquer une réaction allergique en général non anaphylactique. L’anaphylaxie (prononcer ana-fil-acsi) est une réaction allergique sévère pouvant être provoquée par un aliment, une piqûre d’insecte, un médicament, du latex ou une autre substance. Bien que l’anaphylaxie puisse entraîner la mort si elle est laissée sans traitement, on peut prévenir les réactions anaphylactiques et les décès qui en résultent. L’éducation et la sensibilisation sont essentielles pour protéger la sécurité de nos élèves gravement allergiques.

Notre Plan de prise en charge de l’anaphylaxie à l’école a été conçu pour pouvoir identifier les enfants à risque, mettre en place des mesures pour réduire l’exposition accidentelle à des substances allergènes et former notre personnel et nos principaux bénévoles pour l’intervention en cas d’urgence.

2. Étapes de la prise en charge de l’anaphylaxie

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3. Identification des enfants à risque et élaboration du plan de soins personnalisé (PSP)

Au moment de l’inscription, on demande aux parents si leurs enfants ont une affection, s’ils sont à risque d’anaphylaxie ou s’ils font de l’asthme. Tout le personnel doit être averti de la situation particulière de ces enfants.

Il appartient au parent, tutrice, tuteur, à l’élève qui a 16 ou 17 ans et qui s’est soustrait de l’autorité parentale ou à l’élève qui a 18 ans :

  • d’aviser l’école si l’allergie de leur enfant disparaît avec le temps ou s’il n’a plus besoin d’un auto-injecteur d’épinéphrine. Il faudra une confirmation par écrit de l’allergologue traitant;
  • de faire porter à leur enfant une pièce d’identité médicale comme, par exemple, un bracelet MedicAlert®, pour attirer l’attention sur son allergie et sur le fait qu’il porte un auto-injecteur d’épinéphrine. Le numéro spécial indiqué sur la pièce d’identité peut aussi s’avérer utile aux services locaux d’urgence, comme les ambulanciers paramédicaux, pour obtenir rapidement des renseignements importants.

*Le Plan d’urgence pour l’anaphylaxie doit être accessible dans des endroits stratégiques comme la salle de classe de l’enfant (sur un mur ou à l’intérieur d’une porte d’armoire), le secrétariat de l’école (tableau d’affichage), le carnet de tâches de l’enseignant de l’enfant. Les parents doivent autoriser l’école à afficher le Plan d’urgence pour l’anaphylaxie de leur enfant.

4. Disponibilité des auto-injecteurs d’épinéphrine (« auto-injecteurs »)

Les enfants à risque d’anaphylaxie faisant preuve de suffisamment de maturité doivent avoir un auto-injecteur d’épinéphrine avec eux en tout temps et aussi en avoir un de réserve à l’école. En entrant en première ou en deuxième année, la plupart des enfants sont capables de porter leur auto-injecteur et leurs inhalateurs pour l’asthme, si applicable. Les enfants allergiques aux piqûres d’insectes n’ont pas besoin de leur auto-injecteur toute l’année; seulement pendant la saison des insectes, soit les mois de plus grande chaleur.

Il faut placer des affiches décrivant les signes et symptômes de l’anaphylaxie et comment administrer l’épinéphrine avec un auto-injecteur aux endroits stratégiques : salles de classe, secrétariat de l’école, salle du personnel, coins-repas et cafétéria. Pour les excursions scolaires, apporter des auto-injecteurs de réserve. Il est recommandé à l’organisateur de se munir d’un téléphone cellulaire et de savoir où se trouve la clinique médicale la plus proche.

5. Protocole d’urgence

Le médecin traitant peut, au besoin, signer un Plan d’urgence pour l’anaphylaxie personnalisé à l’enfant allergique. Une copie du plan sera placée dans les endroits désignés comme la salle de classe et le secrétariat de l’école.

Il faut encourager les adultes à demeurer attentifs aux inquiétudes des enfants. Généralement, ils savent lorsqu’ils sont en train de faire une réaction même s’ils ne présentent pas de signes apparents. On ne peut pas tenir pour acquis qu’un enfant sera capable d’administrer son épinéphrine avec l’auto-injecteur. (Dans certains cas, un enfant aura peur de l’aiguille ou refusera d’admettre qu’il fait une réaction ou n’arrivera pas à s’administrer lui-même le médicament en raison de la gravité de la réaction.)

Voici un exercice de routine, bien défini et éprouvé à la manière d’un exercice d’incendie, pour intervenir efficacement en cas d’urgence en matière d’anaphylaxie.

  1. Administrez l’épinéphrine avec l’auto-injecteur (EpiPen® ou Twinject®) au premier signe d’une réaction anaphylactique déclarée ou soupçonnée.
  2. Appelez le 9-1-1 ou les services médicaux d’urgence locaux. Dites-leur que quelqu’un fait une réaction anaphylactique pouvant mettre sa vie en danger.
  3. Administrez une deuxième dose d’épinéphrine après 5 à 15 minutes SI la réaction persiste ou s’aggrave.
  4. Rendez-vous à l’hôpital le plus proche (idéalement par ambulance), même si les symptômes sont légers ou se sont atténués. La réaction pourrait s’aggraver ou réapparaître même après un traitement approprié. Le patient doit demeurer sous observation à l’hôpital pendant une période suffisante, soit 4 heures généralement, suivant l’évaluation du médecin de l’urgence.
  5. Communiquez avec une personne à aviser en cas d’urgence (parent, tuteur ou autre).

Remarques importantes

  • Une personne doit demeurer avec l’enfant en tout temps.
  • Il est important de noter à quelle heure la première dose d’épinéphrine a été administrée à l’enfant afin de pouvoir calculer le délai encouru depuis lors.
  • L’épinéphrine ne peut pas nuire à un enfant en bonne santé si elle est administrée sans être nécessaire au cas où il y aurait une réaction allergique pouvant être fatale.
  • Si une situation d’urgence impliquant l’anaphylaxie se produit, le Plan de prise en charge de l’anaphylaxie à l’école et le Plan d’urgence pour l’anaphylaxie de l’enfant concerné doivent tous deux être vérifiés et modifiés s’il y a lieu.

6. Formation

La direction de l’école doit assurer qu’il y a une formation des membres du personnel scolaire à chaque année, comprenant une vue d’ensemble de l’anaphylaxie, ses signes et ses symptômes ainsi que comment utiliser l’épinéphrine. Les participants auront l’occasion de pratiquer avec un auto-injecteur de démonstration (sans aiguille ni médicament) et seront encouragés à continuer de s’exercer régulièrement pendant l’année, spécialement s’ils ont des enfants allergiques dans leurs classes.

On donnera des instructions aux enseignants suppléants pour qu’ils étudient les plans d’urgence pour l’anaphylaxie des élèves de leurs classes. La direction de l’école les renseignera au sujet de l’intervention en cas d’urgence.

Pour leur part, on profitera d’une assemblée générale à l’école ou de présentations spéciales en classe pour renseigner les élèves au sujet de l’anaphylaxie.

7. Un milieu scolaire sécuritaire et préventif en matière d’allergie

Les personnes à risque d’anaphylaxie doivent apprendre à éviter les déclencheurs auxquels elles sont sensibles. Bien que cette responsabilité incombe d’abord à la personne allergique et aux membres de sa famille, le milieu scolaire doit également en être conscient. Il faut veiller particulièrement à prévenir l’exposition aux substances en cause. Les enseignants doivent informer les parents au sujet des aliments qui peuvent être apportés en classe. On pourra ainsi diminuer grandement le risque d’une exposition accidentelle à des allergènes alimentaires.

Il se peut que l’ingestion d’une infime quantité d’un allergène déclenche l’anaphylaxie.  C’est pourquoi il faut encourager les enfants allergiques à des aliments à suivre certaines directives :

  • Avoir toujours sur eux leur auto-injecteur d’épinéphrine.
  • Ne manger que les aliments apportés de la maison, à moins qu’ils n’aient été emballés, clairement étiquetés et approuvés par les parents.
  • Bien se laver les mains avec de l’eau et du savon, avant et après avoir mangé.
  • Ne pas partager sa nourriture, ses ustensiles ou ses contenants alimentaires.
  • Mettre sa nourriture sur une serviette, un napperon ou un papier ciré plutôt que directement sur un pupitre ou une table.

8. Aliments à consommer à la maison plutôt qu'à l'école

Il est impossible de garantir un environnement sans allergènes. Toutefois, nous croyons que la meilleure façon de réduire le risque d’exposition accidentelle pour ces élèves est de faire appel à votre bienveillante collaboration.

Par leur caractère allergène, et en raison du nombre important d’élèves présentant des allergies alimentaires sévères, nous vous demandons de consommer les produits suivants à la maison plutôt que d’en apporter à l’école :

  • Les arachides, ainsi que tous les aliments qui en contiennent.
  • Toutes les variétés de noix, ainsi que tous les aliments qui en contiennent :
    • noix de Grenoble
    • amandes
    • noisettes
    • pacanes
    • noix de cajou
    • noix du Brésil
    • noix de Macadamia
    • pistaches
    • pignons
  • Tout autre produit allergène spécifique à la classe de votre enfant identifié par l’enseignant(e) titulaire (7e et 8e année).

9. Un milieu scolaire inclusif

Les personnes aux prises avec des allergies ou à risque d’anaphylaxie sont en droit de profiter pleinement des activités scolaires et parascolaires offertes par l’école.

Ainsi, la planification des collations, des repas, des récompenses, des rassemblements, des campagnes de financement et des sorties éducatives doit respecter les critères d’inclusion des élèves aux prises avec des allergies et à risque d’anaphylaxie le cas échéant. Les critères d’inclusion sont établis et révisés continuellement à partir des plans de soins personnalisé (PSP) et dans le respect des lois et les politiques.

  • Seule la nourriture préapprouvée par la direction d’école qui respecte les critères d’inclusion pourra être admise sur les lieux de l’école ou lors des activités scolaires et parascolaires.
  • La nourriture vendue lors des campagnes de financement doit respecter les critères d’inclusion. Sinon, nous opterons pour d’autres type de produits.
  • La planification des repas et des arrêts au restaurant lors des sorties éducatives doit respecter les critères d’inclusion.

Dans le doute, les enfants allergiques ne devraient consommer que des aliments approuvés par leurs parents.

Ressources

Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter le PDF – L’anaphylaxie à l’école et dans d’autres milieux : 3e édition révisée.

L’anaphylaxie à l’école et dans d’autres milieux : 3e édition révisée